Tracker, l'espion qui venait du Net !






Bon je vais vous avouer quelque chose de très mal : j'ai miné, depuis quelques jours, les pages de mon blog avec des portions de code pour savoir d'où vous venez, le type de système d'exploitation que vous utilisez, votre définition d'écran et autres informations techniques. Tous ces paramètres, rigoureusement inutiles donc indispensables, sont abondamment illustrés de statistiques diverses et variées (recent pageload activity, Lookup IP adress, keyboard analysis, etc etc, ad nauseam) grâce à un outil de mesure d'audience, StatCounter pour ne pas le nommer, consultable avec un navigateur. Explications.

Depuis le début de mon aventure bloggienne je n'arrête de dire à qui veut bien l'entendre que je fais tout mon possible pour ne pas être référencé, que les méthodes d'indexation des spiderbots ne m'intéressent pas et que, en gros, je préfère de loin être tranquille du côté du Web invisible que d'employer des subterfuges illusoires pour faire tourner plus vite mon compteur de visites. Je le dis et je le répète accroître la notoriété de ce blog ne m'intéresse pas du tout, car la confidentialité de mes pages est la garante de ma liberté d'écriture et de ma liberté tout court ! Sauf que, le temps passant, le fameux compteur à visites a commencé à s'emballer progressivement avec une fréquentation bien au-delà des venues habituelles des membres de ma tribu et des quelques bloggeuses et bloggeurs que je connais. Avec une moyenne de 5 à 8 commentaires par post (une quinzaine maxi les jours d'euphorie) pour 60 visites correspondantes, même pour un littéraire tel que moi, définitivement fâché avec les chiffres, une évidence s'est imposée : qui sont ces internautes qui trouvent quelque intérêt à mes propos malhabiles et surtout comment ont-ils eu connaissance de l'existence de mon blog ?
Pour tenter d'en savoir un peu plus, je me suis inscrit chez Statmachin, avec login et password, et là, surprise, en consultant le dédale des statistiques, je vois des adresses IP improbables venant de Roumanie, de Pologne ou du Liban ! Pour les chiffres concernant l'Europe de l'Ouest et du Nord, le Canada, les States et le Japon, je me doute, plus ou moins, de qui sont ces visiteurs (du soir ah ah ah !) qui correspondent, grosso modo, au cercle informel des gens que je connais. Par contre, la venue d'internautes de Roumanie, de Pologne ou du Liban reste pour moi un sympathique mystère. J'attends avec impatience que des ressortissants de Mongolie ou bien de Sumatra veuillent bien me faire l'honneur de parcourir mes pages, ça me fait trop rêver ce truc là ! Deuxième constatation, qui n'est cependant pas une découverte, la majorité des gens visualisent mon site avec Internet Explorer et là nouvelle interrogation : comme je respecte les standards du W3, mais que le browser de Micro$oft pas du tout, mes pages sont une horreur sans nom avec l'infernal Explorer : texte de la barre de navigation collée à gauche et les icônes en .png (non supporté par le butineur de l'ogre de Redmond) ont un horrible carré grisé sur le pourtour. Et malgré ce désastre graphique, les gens reviennent !

Enfin dernier élément beaucoup moins agréable, 15 % des visites sont le résultat de requêtes tapées dans Google avec les URLs précises de mes articles correspondants aux occurrences demandées, moi qui me donne un mal de chien à ne pas vouloir être connu... Finalement, je me demande d'ailleurs si je ne vais pas supprimer ce tracker cafteur, car je trouve ça un peu dérangeant de pouvoir obtenir tant d'informations sur des personnes qui ont eu la gentillesse de venir lire mes articles. Enfin, pour les moteurs de recherche, j'offre une caisse de Pschit Orange à qui saura me dire comment me débarrasser d'eux ! Google j'aurais ta peau !

Dim. - Mars 6, 2005          



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