C 'est un peu comme
avec les mondes parallèles si chers à
Isaac
Asimov on croit tout
savoir sur l'univers qui nous entoure, avant de s'apercevoir,
qu’insidieusement, on est en train de basculer dans la réalité
augmentée.
J'imagine déjà vos
réflexions dubitatives sur ma santé mentale soi-disant
altérée par la lecture enivrante d'ouvrages de science-fiction ou le
soupçon d'une quelconque consommation de produits illégaux... Soyez
rassurés, lecteurs de ce blog, je peux également lire du Saint John
Perse, et la simple odeur d'une cigarette me faisant tousser, je n'aime pas
avoir le cerveau out of control. D'abord la
réalité
augmentée c'est
quoi ? Est ce que ça permet de voir à travers les murs ? Mes
études seraient elles plus brillantes avec ce concept ? Et dans la vie
quotidienne on peut s'en servir ? À ces trois questions essentielles, les
réponses successives sont : non, peut-être, oui. Mais pour certains
technophobes, sans doute égarés sur ce site à la suite d'une
erreur de frappe (vous êtes ici sur Let iT BLOG aucun rapport avec la
chanson des Stones Let it blood !), je vais rappeler les fondamentaux de cette
nouvelle technologie. À la différence des mondes virtuels, où
l'on est immergé dans des structures en 3D closes, la réalité
augmentée est à l'origine un complément de perception par
l'adjonction d'informations ou d'images, grâce à des lunettes
spéciales semi-transparentes, pour les visualiser en surimpression de votre
champ de vision. Par exemple, étant égaré dans une ville un plan
s'affichera sur la surface des verres de lunettes, pour vous guider de
façon interactive (le point clignotant sur la carte phosphorescente c'est
vous !). Votre patron diabolique, qui a financé l'achat de cet appareil,
pourra vous faxer, sur cet écran miniature, un message d'alerte sur votre
dernière note de frais, pour le moins litigieuse, concernant du conseil
informatique dispensé au bar Volupté du soir, sottement
répertorié dans votre agenda partagé. Plus sérieusement,
cette interface homme/écran peut aider dans bien des domaines
extrêmement variés. Que vous soyez un technicien de maintenance, ayant
besoin de connaître les caractéristiques physiques de l'objet à
réparer ou un chirurgien, au cours d'une opération, voulant voir en
temps réel le dernier scanner d'un patient, cette aide par
démultiplication d'informations "augmente" le bon déroulement d'une
intervention. Les éléments demandés s'affichent comme sur un
moniteur classique, soit grâce à une commande vocale, pour faciliter
les manipulations manuelles ou quand on dispose de plus d'autonomie de
mouvements, avec un mini
boîtier de
navigation similaire à celui d'un baladeur. Enfin, l'ergonomie des
icônes de cette surimpression visuelle doit être simple et
identifiable, car on doit pouvoir se mouvoir sans perdre du temps à
appréhender les
symboles.
Et même
pour vous rendre à la dernière fête underground, à laquelle
une âme charitable vous a convié (en fait pour compléter une
saynète satirique sur un abruti de l'espace : vous...) vous pourrez ainsi
être aidé par une séquence vidéo, vous guidant le long de la
falaise escarpée. Faites attention tout de même à ne pas vous
fier qu'au film projeté, et dans le noir ça ne va pas être
aisé, car aux dernières nouvelles vos hôtes sont une secte
sataniste et un des adeptes filme, derrière vous, votre arrivée pour
immortaliser votre chute certaine, cent mètres plus bas sur les rochers
pointus, car le pont sur la vidéo qui défile sur votre rétine a
été rajouté ! Et qui avait sponsorisé cette petite heu
sauterie ? Votre patron ! un être réellement démoniaque niark
niark...