Hard softs !








À moins que vous n'ayez passer les dernières semaines en Antarctique, il ne vous a pas échappé que Adobe vient de racheter son concurrent Macromedia, pour le plus grand plaisir des actionnaires de ce dernier, et une certaine perplexité des utilisateurs des logiciels Flash, FreeHand ou Director, pour ne citer que les produits phare de feu Macromedia. Sur le site éponyme en français l'ajout du logo de Adobe renvoie aux termes de la transaction, sans plus de précision quand à la pérennité des logiciels.

Depuis les forums du web et certains sites, bruissent des rumeurs et des supputations, plus ou moins réalistes, sur la synergie possible entre les deux éditeurs et leurs applications souvent concurrentes mais avec des logiques de mise en oeuvre souvent très différentes. Passer de Illustrator à FreeHand, ou l'inverse, demande un certain temps d'adaptation ainsi que pour Golive et Dreamveawer. Flash, n'ayant d'autre challenger que lui même, soulève moins d'interrogations quant à son devenir.
Pourtant aussi importante que soit cette annonce, la pratique de rachat de logiciels, ou de sociétés, est courante dans le monde de la Net-Economy. Certains éditeurs ont pu étendre leur influence, en absorbant des adversaires talentueux pour mieux les intégrer dans leur catalogue. Microsoft en tête bien sur, champion toutes catégories du : avec moi ou contre moi ,mais pas seulement lui. Apple a racheté en 2002 Emagic, une brillante société allemande spécialisé dans l'audio professionnell et même Final Cut Pro, fleuron de la marque, est une acquisition Macromedia daté de l'an 2000 dont on retrouve l'ergonomie avec le système de visualisation des "time line". FreeHand lui vient du défunt éditeur Aldus et les filtres de Photoshop (ceux qui n'ont pas de bouton d'aperçu) aussi. Quelque soit la nature de telle ou telle transaction, le problème récurrent reste, au delà de la réaction anti monopolistique de quelques utilisateurs, l'appropriation d'un format. Adobe, par exemple, en s'accaparant Flash devient le seul à proposer ce type d'animation, devenu captive, avec à la clef la possibilité de fixer un tarif fort au vu de l'absence de concurrence !

Les logiciels Open Source sont maintenant l'aiguillon des éditeurs commerciaux, et il paraît évident que l'amélioration des dernières versions des Office de Microsoft répond à la menace réelle des suites équivalentes (OpenOffice) de la sphère du libre. Manque de chance FreeHand, mon chouchou vectoriel, bien meilleur à mon sens qu'Illustrator, n'existe pas dans le monde alternatif du Free Software. Mais tout va finir par s'arranger hein ! Adobe va se faire racheter par Google, qui lui même finira par fusionner avec Microsoft, qui partira réclamer à la Chine l'argent de ces 95 % de logiciels piratés. Avec un peu de chance la 3e guerre mondiale du software est déjà commencé et on ne le sait pas encore. Ne le dites pas à Bush, ça va l'énerver, car il croit que Bill Gates est chanteur dans un groupe de rock de Redmond. L'informatique, ce secteur économique merveilleux où tout le monde s'aime...


Jeu. - Mai 5, 2005          



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