Lu Vu Entendu de début mars 2005
Hier
en allant me promener sur une plage, j'ai rencontré un type étrange,
fort occupé à construire une sorte de temple en assemblant des galets
de différentes tailles. Il avait le sourire illuminé et lointain de
ceux qui arrivent à être heureux avec pas grand chose. On a
discuté un peu, de tout et de rien et il m'a fait penser au personnage de
Sal Paradis du livre Sur la Route de Jack Kerouac. Ce papier, qu'il ne lira
probablement jamais, lui est dédié, lui qui a l'air de survivre avec
un tel bonheur dans sa camionnette, sans internet ni toutes les complications de
ma vie moderne. Reste inspiré, toi l'inconnu de ce mardi ensoleillé,
des enchantements de ce vaste monde. Just a smile in the
disaster.Lu Vu Entendu,
cinquième du nom, c'est parti
!
Vu
:Le film Ray de Taylor
Hackford
***
J'avais la crainte d'aller
voir un film commémoratif, plein de clichés et de bons sentiments
hollywoodiens sur la vie de Ray Charles dont la vie singulière a eu toutes
les caractéristiques nécessaires pour établir une hagiographie
cinématographique à succès. Le réalisateur, Taylor Hackford,
qui a déjà produit dans le passé La Bamba, évite ici le
portrait trop lisse et ce malgré quelques invraisemblances, comme
d'attribuer à Ray Charles la paternité de la chanson Hit the Road
Jack, conçu par Percy Mayfield, ou bien de présenter Della Bea en tant
qu'unique épouse officielle, alors que le bonhomme a été un chaud
lapin aux mariages multiples. le film est pourtant vraiment bien ficelé, et
dès les lumières de la salle de cinéma éteintes, l'acteur
Jamie Foxx, qui campe un Ray Charles très crédible, nous gratifie au
piano du célèbre morceau What'd Say avec beaucoup de conviction. Je ne
me suis pas ennuyé une seconde grâce au découpage habile de cet
opus, aux décors plus vrais que nature et au déroulement de l'histoire
de la vie du Genius plein d'anecdotes et de rebondissements imprévus. Deux
heures trente de pur plaisir où l'on apprend plein de choses
intéressantes sur ce roi du swing, qui a souvent fait le grand écart
entre son talent et les faiblesses de son existence pour le moins
mouvementée.L'URL du
site US ici
en dépannage car les pages en français fonctionnent de façon
aléatoire et
irrégulière.Lu
:John Evans / La saga des
sténopés
***
Je ne connaissais pas le
principe du
sténopé et ce
livre bien documenté explique comme réaliser soi même ce genre
d'appareil photographique primitif. La fabrication de base est simplissime : une
boîte dont l'intérieur est peint en noir, percé d'un petit cercle
calibré pour laisser passer la lumière et une feuille de papier
photographique positionnée au fond du réceptacle qui imprimera l'image
transmise par le trou frontal servant d'obturateur. Même un banal emballage
de céréales ou de chaussures peut faire l'affaire. Seule contrainte,
vous ne pourrez photographier que des images fixes et il vous faudra calculer
les dimensions de l'objet afin obtenir une focale adaptée. Le livre de John
Evans explique très bien le procédé et l'on apprend un peu
ébahi que l'auteur se sert de l'arrière de son vieux camping-car comme
appareil sténopé géant ! Bien sûr, vous ne disposerez pas de
la subtilité des multiples réglages d'un appareil numérique, mais
pour moins de 10 euros vous pourrez expérimenter de sublimes bricolages
d'images. À consommer sans modération et rien ne vous empêche de
numériser les résultats obtenus avec un scanner de documents. La
chasse aux boîtes de conserve est
ouverte...Entendu
:Groupe Lemon Jelly /
'64-'95
***
Assurément la
découverte musicale et jubilatoire de ce début d'année. Le CD
tourne sans discontinuer dans ma platine depuis son achat de samedi dernier.
Lemon Jelly est composé de deux musiciens britanniques, Fred Deakin, DJ et
graphiste designer et Nick Franglen, redoutable producteur de quelques albums
de Phil Collins, Bjork ou Blur. Lemon Jelly c'est d'abord une sorte d'hybride
impossible entre de la pop anglaise, des beats hip hop syncopés et un
sampling electro très sophistiqué. Dès la première
écoute on est enveloppé par un son ample et puissant, plein de breaks
et d'échos aériens et l'on a envie de danser de façon
irrésistible. Les mélodies et les arrangements sont très finement
ciselés pour restituer des atmosphères musicales étranges et
lancinantes. Pour les curieux, vous pouvez écouter la
quasi-intégralité de cet album en streaming QuickTime
ici
. Parmi les titres de cet album solaire, j'ai adoré les hypnotiques "Don't
Stop Now", "The Shouty Track" et le groove tranquille de "The Slow Train".
Dommage que la diffusion de leur nombreuse production musicale soit si
volontairement confidentielle.
|
|
Dim. |
Lun. |
Mar. |
Mer. |
Jeu. |
Ven. |
Sam.
|
Blogoscope
Lien temporaire
Sites
Ressources
Archives
Total des entrées de ce blog:
Total des entrées dans cette catégorie :
|