Lu Vu Entendu de début septembre

Après ce bel
été si rapide, voici le vu, lu, entendu de début septembre
avec des étoiles
d'appréciation, de 1 à 5, pour mesurer le plaisir,
forcément suggestif, de
ces quelques propositions.
Vu
: Le
film Exils de Tony Gatlif * *
*
Voyage initiatique d'un
couple Zano et Naïma, Romain Duris et Lubna
Azabal, à travers la
France puis l'Espagne pour rejoindre l'Algérie, le pays des
racines familiales. Film sur
l'errance de l'âme et la découverte de soi, cette histoire naïve
et sensuelle, rythmée par une bande-son électro et flamenco
omniprésente, traite de
la quête universelle des origines, à travers des rencontres
émouvantes offrant des
réflexions sur la collision et le mélange des
cultures. Le fil de la
narration est parfois déroutant, mais toujours avec authenticité et
poésie. En ces
périodes troubles de communautarisme obsessionnel,
Exils
est un message coloré
de tolérance et d'humanité sur l'acceptation de l'autre. Bien sur,
malgré des prises de
vue très esthétiques (trop?), les paysages traversés sont
magnifiques, et le jeu des
acteurs plutôt bien en place, on pourrait reprocher au
réalisateur, Tony
Gatlif, une écriture de scénario un peu brouillonne et une
démonstration très
"calculée" pour servir le
propos.Lu
: Auteur:
Richard Ellmann / Oscar Wilde *
*
Bibliographie
rédigée brillamment par Ellmann, à qui l'on doit déjà
celle sur James Joyce
coécrit avec Marie Tadié. À défaut d'apporter des
éléments nouveaux
sur le personnage, ou tant de choses, pas toujours très
exactes ont été
écrites, l'auteur nous narre, avec saveur, des anecdotes sur les multiples
facéties du dandy
littéraire dans ses voyages et ses conférences, parfois
sulfureuses et relate son
irréversible déchéance. La vie d'Oscar Wilde a été
une tragédie somptueuse
et effrénée, ponctuée d'ouvrages définitifs et
superbes. Lisez ou relisez De
l'importance d'avoir de l'esprit contenant l'aphorisme
célèbre: "Le seul
moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder" mais toutes ses
autres publications sont
également
captivantes.Entendu
: Chanteur: Daniel Darc /
Album : Crève-coeur * *
*
Rescapé
du groupe Taxi Girl et rescapé de la vie tout court, après
quelques années
d'addiction à l'héroïne abusive puis à l'alcool,
Daniel
Darc refait surface
avec 12 chansons assez
réussies où l'on retrouve, en partie, le climat musical
soigné et les
arrangements caractéristiques de son défunt groupe. La noirceur
de certains textes est
adoucie par la tranquille exaltation mystique (écoutez
le morceau Psaume), relative
à sa conversion, étonnement rédemptrice
pour ce juif ashkénaze
d'origine, au catholicisme ! Tout un
programme... Mes chansons
préférées: La pluie qui tombe, Inutile et hors d'usage, Je
me souviens, je me rappelle.
Faites votre propre choix, mais, même si les paroles
et la musique sont superbes,
évitez une écoute prolongée les jours de
déprime, car l'ambiance
donne dans la désillusion élégante et incantatoire. Noir c'est
noir. "Allo docteur vous
consultez rapidement en cas d'envie de suicide? "
|
|
Dim. |
Lun. |
Mar. |
Mer. |
Jeu. |
Ven. |
Sam.
|
Blogoscope
Lien temporaire
Sites
Ressources
Archives
Total des entrées de ce blog:
Total des entrées dans cette catégorie :
|