Satori






Ces quelques lignes sont dédiées à la beauté du monde, aux âmes imparfaites et à l'urgence de la vie. Que les gentils, les fous, les guerriers, les désespérés, les ambitieux, les agnostiques et tous les autres se rassurent : le bonheur, cet état insaisissable et pourtant parfois délicieusement présent, est possible, même en de cours instants distillés par une grande loterie mystérieuse. On s'est croisé dans l'alchimie de regards intenses et mon coeur, déjà infidèle, l'a tout de suite reconnue, belle comme les promesses de sentiments éphémères. Cupidon, est-ce bien raisonnable ?

aux amants magnifiques et secrets qui bruissent de serments exaltés dans une alcôve de sentiments perdus

aux guérilleros des mots, mes quelques phrases futiles, mais ce sont les discours que je trouve inutiles

au nouveau pape, déjà si vieux, qu'il n'oublie pas que son prédécesseur, ce grand humaniste, a cautionné le général Pinochet et son Chili fratricide

au silence des mémoires oubliées par la vacuité du temps qui passe, indifférent aux souvenirs délétères

au talent ineffable d'un art délicat, comme les traces mordorées de couleurs éternelles

aux jeunes femmes aventurières, qui m'ont aimé pour ce que je suis, et quitté pour les mêmes raisons

aux responsables imbéciles, perclus de vaines certitudes, qui ne pourront s'acheter une conscience salvatrice

au soleil lumineux des petits matins enjoués, berçant de rayons réconfortants les théâtres des existences

aux rires des enfants encore innocents de rêves inachevés et d'espérance résolue dans le devenir et l'avenir

au chant des sirènes de l'utopie créatrice, de ses élans inspirés par la nécessité de présences impalpables

Nobody is perfect


Jeu. - Avril 21, 2005          



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