Satori
Ces
quelques lignes sont dédiées à la beauté du monde, aux
âmes imparfaites et à l'urgence de la vie. Que les gentils, les fous,
les guerriers, les désespérés, les ambitieux, les agnostiques et
tous les autres se rassurent : le bonheur, cet état insaisissable et
pourtant parfois délicieusement présent, est possible, même en de
cours instants distillés par une grande loterie mystérieuse. On s'est
croisé dans l'alchimie de regards intenses et mon coeur, déjà
infidèle, l'a tout de suite reconnue, belle comme les promesses de
sentiments éphémères. Cupidon, est-ce bien raisonnable
?
aux amants magnifiques et secrets
qui bruissent de serments exaltés dans une alcôve de sentiments
perdus
aux
guérilleros des mots, mes quelques phrases futiles, mais ce sont les
discours que je trouve
inutiles
au nouveau
pape, déjà si vieux, qu'il n'oublie pas que son
prédécesseur, ce grand humaniste, a cautionné le
général Pinochet et son Chili
fratricide
au silence
des mémoires oubliées par la vacuité du temps qui passe,
indifférent aux souvenirs
délétères
au
talent ineffable d'un art délicat, comme les traces mordorées de
couleurs
éternelles
aux
jeunes femmes aventurières, qui m'ont aimé pour ce que je suis, et
quitté pour les mêmes
raisons
aux responsables
imbéciles, perclus de vaines certitudes, qui ne pourront s'acheter une
conscience salvatrice
au
soleil lumineux des petits matins enjoués, berçant de rayons
réconfortants les théâtres des
existences
aux rires des
enfants encore innocents de rêves inachevés et d'espérance
résolue dans le devenir et
l'avenir
au chant des
sirènes de l'utopie créatrice, de ses élans inspirés par la
nécessité de présences
impalpables
Nobody is
perfect