Saturday Night Fever
Il
ne restait plus qu'à ranger les grosses enceintes du sound system à
krypto et là, à 7 H du matin, ça été un grand moment de
fou rire collectif. Bref résumé de l'épisode : samedi soir en
arrivant au vieil entrepôt on avait sorti du break le matos nécessaire
à notre party nocturne sans aucun souci : trente six heures de musique,
autant prévoir "large", sur le PowerBook à Sonia, un gros ampli à
lampes pour avoir un son plus rond, une armée de câbles, un
transformateur, une poignée de projecteurs avec des filtres de couleur et
les fameuses paires de haut-parleurs.
Plus tard au bout de la nuit, au
début d'une aurore quasi boréal, en voulant faire réintégrer
tous ces objets à l'arrière du véhicule, impossible de fermer le
coffre ! Après maintes tentatives, personne n'arrivant à comprendre
comment faire entendre raison à ce matériel retors on s'est tous mis
à s'esclaffer crescendo : d'abord Camille, finissant un restant de saladier
à base de Mescal et de citron vert, puis Sofia qui a pris le relais avec sa
voix cristalline. Dix minutes de bonheur à décompresser sauvagement
où l'on osait plus de regarder, car à chaque fois le rire rebondissait
crescendo de l'un à l'autre, remplissant le bâtiment d'une clameur
psychotique et aérienne. Ça a été une fête super et
bonne esprit, la première de la rentrée. krypto (sans majuscule, car
il y tient) et moi-même avons finalement fait trois rotations avec la
voiture familiale de son père pour déblayer le local avant d'aller
prendre un petit déjeuner sur le premier bar du port qui ouvrait. Le plus
surprenant, après cette nuit musicale supervisé par SomeE,
déchaînée en Master of Ceremony improvisé, a été
d'entendre les informations d'une radio paranoïaque nous affirmant, au fil
des news, que le monde allait de plus en plus
mal.
Le réel rattrape
toujours au petit matin, dans la lumière diaphane et assassine des
premiers rayons du soleil,
les survivants de la nuit. L'inquiétude de la terre devra cependant
attendre encore un peu avec ses cauchemars apocalyptiques, car on est tous
partis se coucher, les oreilles encore bourdonnantes de rythmes lancinants et
syncopés et le corps régénéré par les good vibes de
cette soirée.Il
faut danser la vie comme si demain elle pouvait s'arrêter. On est tous en
sursis, c'est certain, alors autant en profiter pour ne rien
regretter.Bonne
journée les gens
!Amour, paix et
rêves lumineux
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