Miam !












Je suis spécialisé en dessert, mais de façon mono-maniaque : c'est-à-dire que je ne sais n'en préparer qu'une seule sorte, mais de l'avis de mes proches, ma recette de pommes au four gagnerait à être connue, donc la voici...

Au préalable pour mieux réussir cette préparation culinaire simplissime, juste une règle à ne pas déroger, le choix de la variété de pommes. Exit certaines pommes, dites à couteau, dont la chair se défait à la cuisson ou présente une acidité trop importante: golden, granny smith et royal gala par exemple. Les plus adaptées sont la Rainette grise du Canada ou la Belle de Boskoop rouge que vous choisirez fermes et sans tâches. Quoiqu'en disent certains cuisiniers, en aucun cas on ne pèle le fruit afin d'éviter un sacrilège gastronomique d'importance. Tout au plus, piquez la peau avec une fourchette pointue pour empêcher l'éclatement à la cuisson.
Enfin, avant de les faire cuire, disposer les pommes préparées dans des ramequins individuels c'est plus sympa !

Préparation : de 15 à plus de 30 minutes suivant que vous soyez rapide ou un gros ou une grosse nunuche

Temps de cuisson : 1/2 heure à four moyen 180 °C ou 356 ° F

Les proportions sont pour 6 personnes

- lavez les fruits
- ôtez avec délicatesse la queue et le coeur avec un économe sans percer un trou de part en part
- mettre un filet de citron vert dans la cavité obtenue
- beurrez l'intérieur des ramequins avec du beurre demi-sel
- disposez-y les pommes
- mettre avec une petite cuillère un mélange de miel, de cannelle en poudre et d'un peu de rhum brun dans le creux de chaque pomme
- disposer dans le four préchauffé sur une grille.
- attendre 25 minutes puis rajouter du caramel liquide sur chaque fruit à l'aide d'une pipette d'oenologue, mais pour les anciens junkies une grosse seringue fera l'affaire !

Ding ! <-- sonnerie de fin de cuisson l'heure de vérité !

Servir tiède avec du Lillet blanc frappé.

Bon appétit !

Nota bene : le Lillet blanc est un vin apéritif un peu sucré titrant 18° que l'on trouve assez facilement chez un bon caviste. C'est l'équivalent bordelais du pineau charentais, avec à mon sens un goût fruité plus subtil.
À savoir : cette estimable vieille maison, crée à la fin du 19e siècle par deux frères du même nom, a bien failli disparaître au début des années 70 par manque d'intérêt de la part des amateurs de vins, la boisson étant jugée alors ringarde et obsolète. Ce sont les riches vacanciers du Cap Ferret qui ont remis à la mode cet apéritif bon marché (moins de 15 € la bouteille) par le bouche à oreille, mais surtout par la bouche en fait, dans les soirées estivales bordelaises en vue. Quelques stars du cinéma américain ont ensuite rapporté aux States le divin breuvage, (gaffe quand même à ne pas abuser, car le lendemain est redoutable !) et la marque est ainsi redevenue super hype de chez hype pour les beautiful people, les snobs et les V.I.P. qui se la pètent !


Dim. - Janvier 16, 2005          



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