Ah l'amûr !











Bon maintenant ça va mieux hein ! Enfin je voulais dire depuis que je me réveille avec la même personne à côté de moi tous les jours. Non pas que je veuille me faire passer pour une sorte de Don Juan modernes, qui ne sont finalement que des amants instables et polygames, mais avant je voyais une relation amoureuse régulière comme une sorte d'enfermement affectif avec plein de contraintes liées à la routine. En fait, les sentiments ça file un peu les chocottes aux autres, à vous, elles, ils et surtout moi !

En ce moment, je suis en stage de thérapie spécial bisounours intensifs grâce à ma partenaire, et c'est une auto formation collective, mais seulement à deux, sinon à plusieurs c'est beaucoup plus risqué et illusoire de prétendre appeler ça de l'amour.
Petit flash-back récapitulatif des comportements amoureux masculins, mode soft on, et n'attendez de détails croustillants ou de révélations fracassantes sur d'éventuels ébats pleins de perversions inavouables. Je ne parlerais ici que la face présentable, n'étant pas d'une nature assez exhibitionniste pour aller détailler des prouesses sexuelles qui n'intéressent personne et surtout pas moi. Sauf peut-être le type tapi là-bas dans l'ombre avec son imper ouvert, mais bon, faut bien que les gosses apprennent à jeter des pierres hein ! Vouloir être un jeune homme moderne est un exercice plus difficile que l'on peut l'imaginer. Le féminisme étant passé par là, les rapports homme femme ont subi une mutation salutaire, quoique plus difficile à gérer pour les mecs. En vingt ans, on est passé progressivement de la norme établi "macho pleins pouvoirs" à l' hybride plus consensuel du type qui accepte de faire la vaisselle, les courses ou parfois la cuisine, sans avoir l'impression de se sentir diminué. Bon certainement pas tout le monde, et il subsiste, de-ci de-là, quelques spécimens de primates qui croient que passer l'aspirateur est une atteinte à leur virilité. Qu'ils se rassurent ! Je fais le ménage assez régulièrement et à ce sans diminution de mes capacités érectiles. Vous pouvez passer la serpillière les gars ou aller chercher vos mômes à l'école, il ne vous poussera pas de poitrine ni de sac à main au bras, sauf si vous êtes amoureux secrètement d'un beau mec qui pose demi-nu sur un calendrier, mais bon là c'est un autre débat, et en plus c'est même pas grave ! Donc je trouve que globalement les mecs ont fait d'éééénormes progrès comportementaux, même si la simple évocation de mots telle que petite culotte, poitrine ou foufoune suffit à nous donner de façon quasi immédiate des envies inavouables ou parfois inavouées. Des différences de point de vue entre les deux sexes resteront intangibles, mais est-il souhaitable que les êtres humains tendent vers un modèle unisexe ? Les hommes ont besoin de baiser pour devenir amoureux alors que les femmes ont plutôt la démarche inverse et c'est à chacun et chacune de faire avec !

Personnellement, en tant que garçon, j'attends de l'émancipation féminine autre chose que des revendications salariales d'accession à des métiers réservés jusqu'alors aux mâles. Les exemples, lus dans la presse, de femmes ayant réussi à devenir chauffeur routier, CRS ou parachutiste dans l'armée de l'air, me laissent assez perplexe. À quoi bon investir de telles fonctions, en une sorte de mimétisme de comportements masculins pas toujours très brillants ? Mesdames et mesdemoiselles, enterrons la hache de la guerre des sexes et ayez le souci d'apporter votre part de féminité pour faire évoluer notre monde, encore trop souvent régi par des comportements de guerriers pathétiques. Sinon vos belles années de revendications n'auront servi finalement qu'à inverser la répartition des rôles. Et je ne suis pas certain que de devenir une femme flic soit une réelle avancée sociale pour vous... et pour les autres !

alt+G

Anecdote savoureuse et révélatrice pour conclure : L'été dernier, nous avons hébergé une jeune Mexicaine en stage de langue à Eurocentres La Rochelle et cette jeune señorita m'a avoué, au milieu de son séjour et avec beaucoup de précautions, avoir cru que j'étais homosexuel, car je faisais la cuisine souvent ou que j'étendais le linge. Comportement jugé indigne par les "hombres" de sa culture mexicaine avait-elle ajouté, comme pour s'en excuser. halala c'est pas gagné l'évolution des moeurs. La prochaine qui osera me dire ça je l'attrape fermement par la taille en lui roulant un gros patin bien torride... non mais !

Sam. - Février 5, 2005          



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