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Tourbillons








Aux beaux jours, rien ne m'amuse plus que d'aller dans une fête foraine, quand l'une d'elles s'installe aux abords de la ville. Une des rares occasions de se confronter à toutes sortes de gens, dans une débauche de couleurs criardes, de néons scintillants, et de la fureur des hauts-parleurs vantant, sur un disco hors d'âge, les mérites de la grande roue ou du train fantôme.

Rires énervés de lolitas apprêtées pour une première sortie, fausse nonchalance affranchie de jeunes hommes impatients, yeux émerveillés des enfants, papy mamie nostalgiques des stands d'autrefois... le tout dans la clameur régulière et infernale des carabines à air comprimé et des assauts répétés des auto-tamponeuses ! Ça sent l'eau de toilette bon marché, la barbe à papa doucereuse et la merguez frites. J'ai testé les montagnes russes frénétiques et le cri d'effroi collectif de la grande descente, un punching ball imbécile qui m'a décrété une force de nain famélique et la pêche miraculeuse aux canards en plastique, avec à la clé un éléphant en peluche verte. J'adore cette ambiance populaire, dans le bon sens du terme, bien loin des complications de comportements des endroits "hype" si désespérément tendance. Une fête foraine c'est le règne de la flambe à deux balles dans un périmètre peuplé de loulous au regard incisif, de gens raisonnables qui se lâchent à des attrape nigauds sympathiques, et de jeunes filles sexys et rigolardes.

Plus tard dans la soirée, quand on a épuisé les dernières pièces et que l'on s'éloigne des flons flons répétitifs, avec pour les plus chanceux, des lots de pacotille digne d'un inventaire à la madame Michu, on garde en mémoire l'image de centaines de couleurs chamarrées, l'écho des décibels des manèges et le souvenir olfactif des pommes d'amour et autres sucreries. Une fête foraine c'est à la fois le croisement entre un cirque en pleine air et un carnaval bordélique pour que Marilou puisse se prendre pour la reine des majorettes dans les bras d'un Jean Jacques au T-shirt moulant d'apprenti dompteur. Rien que du bonheur !


Lun. - Juin 13, 2005   LET iT BLOG 2.0   Culture   précédent   suivant  



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