Attention rayures blanches !







L'intention de départ est similaire à la sélection précédente du dernier roman de Céline Curiol, en faisant un papier sur les White Stripes et leur dernier album sorti aujourd'hui. Et puis quelques piges en retard m'ayant enfin été réglés ce matin, je me suis un peu précipité dans mon magasin de disques habituel, afin de récupérer l'import commandé... pour le plaisir de mes oreilles insatiables et j'espère les vôtres aussi !

On pourra me reprocher une certaine partialité dans ce choix, mais ma logique d'écoute répond à des critères bien précis, donner mon avis sur mes coups de coeur et découvertes du moment, afin de contrecarrer les flots de communiqués de presse à peine déguisés que l'on retrouve dans les articles de la majorité des critiques. Différence d'importance, j'achète les livres ou les CDs que je suggère et, ayant un budget culture pas si important que cela, autant bien choisir.
Donc pour ce groupe aux climats successifs pleins d’ambiances musicales revisitées, allant du blues presque gothique, du folk psyché dérangé, l'essentiel est l'énergie musicale ponctuée à grand renfort de break beats enflammés.
Tendances de l'été, play it on baby but loudly !

The White Stripes / Get Behind me Satan ***


Ce cinquième album est peut-être le plus étrange, non pas par la référence satanique du titre, trouvé dans un verset de l'Ancien Testament, mais par l'ajout, dans leur blues gothique à la Deep Purple, de cloches, tambourins et autres marimbas. Le résultat est chaotique, puissant et avec un groove intense. Ce groupe a bâti sa légende sonore sur un certain minimalisme musical avec juste des voix, une batterie tenue par sa pseudo soeur Meg et une guitare vintage, une Airline rouge et blanche des sixties, écorché par Jack. En bons partisans du home made, ils enregistrent sur un huit pistes commun, au lieu des consoles 64 pistes sophistiquées de studio, et envoient volontairement aux journalistes des pressages vinyls. Pourtant, leur musique est riche et incantatoire et on ressort de leurs concerts étourdi par la force de leurs prestations. Du gros son authentique avec de l'âme et des paroles parfois délicieusement désuètes.
Titres préférés : "Blue Orchid", " My Doorbell" et "Instinct Blues" mais toutes les autres chansons sont remplis d'un charme décapant, porté par la voix aiguë du chanteur.
Avant le prochain, album définitif, sujet aux superlatifs de qualité et auquel il ne faut pas se bloquer sur le nom de l'album à l'odeur de souffre.


Lun. - Juin 6, 2005          



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