Ciel dégagé, mer belle
Les
beaux jours arrivent finalement dès que l'on a basculé au mois de mai.
Exit les gros pulls et les parapluies affligeants qui assombrissent la
lumière du visage. On va recommencer à espérer en des
soirées moites où des ventilateurs infatigables vont brasser un air
aux effluves de melon et de crème
solaire.
Ici, les autochtones aèrent
les maisons de location, repeignent négligemment des volets fatigués
par les embruns de l'hiver, mais pas trop, pour conserver un semblant de patine,
que des vacanciers prendront pour le charme discret et authentique de l'usure du
temps. Les terrasses refleurissent et les rues s'animent en une
répétition miniature du bruissement humain de l'été. Une
sorte de respiration momentanée, avant le déferlement progressif et
attendu de touristes conquérants. Marie Chantal a fait le plein de brocs en
faïence bleutée que s'arracheront d'autres Marie Chantal parisiennes,
pour garnir leurs jardins aux herbes folles si élégamment
calculées. Les tenanciers du marché, du haut de leurs bancs de
poissons carrelés, vont sans doute en rajouter un peu dans le style vieux
loup de mer, pour vendre un poisson péché maintenant bien loin des
côtes charentaises. Et quand la grande migration des citadins
survoltés, apportant, ils s'en sont convaincus, la modernité, l'eau
chaude et la civilisation, sera effective, le théâtre festif des
agapes estivales pourra commencer. Avec des millions de cliquetis aigus
d'appareils photos, de glaces sucrées sous un soleil radieux et les
quelques centaines de rougeurs cutanées journalières qui vont
avec.Et vous, les
vacances, c'est pour quand
?        
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