Peinturlure numérique
J'ai
des fragments de visions et des scories d'hologrammes, parfois
vénéneuses, stockées quelque part dans mon cerveau. Je me suis
bien amusé à essayer de les retranscrire, dans cette nouvelle
série, en des images visibles et reproductibles par des écrans
d'ordinateurs. Malgré l'imprimante sophistiquée dont je dispose, je
n'imprime jamais les illustrations persos que je fabrique, seulement les
maquettes destinées à mon
job.
Pour quoi faire d'ailleurs ? Mes
images existent partout autour de moi. il me suffit d’ouvrir les tiroirs
à roulettes, sous ma grande table de travail, où sont rangés mes
DVD d'archivage, pour pouvoir les visionner avec un logiciel catalogueur. J'aime
la charge émotionnelle procurée par une image juste achevée,
quand l'icône "enregistrer sous" pulse doucement. L'éternité
à portée de click de souris ou de la touche enter. Avant la
découverte de l'ordinateur, il y a quelques années lumière je
faisais de grands panneaux de collage avec des photos, de la peinture en
aérosol et des personnages ciselés dans des pages de journaux. Il
m'est arrivé d'acheter des livres d'art, ou les rares magazines graphiques
que je connaissais alors, pour une seule image dont j'avais besoin, afin de
l'incorporer frénétiquement sur un de mes chefs-d'oeuvre. Mes parents
malgré leur pouvoir de persuasion n'ont pas réussi à me
convaincre de devenir un ingénieur méritant. Tout petit, lors des
grandes réunions familiales qui ont ponctué mon enfance, à la
question "et que voudrait-tu faire plus tard?" je répondais invariablement
avec un zozotement qui ravissait les convives : "plus tard je veux peindre les
réverbères en bleu ! parce que le bleu c'est très zoli d'abord".
Les années ont
passé, je ne suis toujours pas ingénieur, quelques luminaires de
l'avenue Bolivar ont eu à subir les assauts répétés de mon
rouleau vengeur et l'école des Beaux Arts aussi où j'ai eu
l'impression de ne pas apprendre grand chose, à part peut être que les
filles n'étaient pas seulement des créatures de contes de fée !
Mais bon je suis grand maintenant et la tablette graphique a remplacé les
brosses à peinture. Les pixels de couleurs sont devenus mes amis, ce qui
laisse un peu de répit aux éclairages urbains, mais qu'ils fassent
gaffe quand même, une rechute est toujours
possible...
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